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Rock'n'roll Voyage aurait pu s'appeler Picarock'n'roll 2. C'est d'ailleurs le sous-titre de l'ouvrage. Alors, on prend les mêmes et on recommence ? Pas vraiment !
Dans des clubs où il joue de la pop, Kriss recontre Izzou. Une troublante métisse avec laquelle il partage des expériences érotiques et psychédéliques.
Tous deux s'ennuient en France et décident de prendre la route. Le voyage géographique, suite logique des pérégrinations intérieures... Fin 1967, c'est à la mode !Ils exportent leur musique aux confins du Sahara, loin des stations balnéaires où Kriss a fait ses premières armes. Son ami le batteur « Moulinex » les accompagne. Égayant de sa verve et de ses rencontres inattendues des quotidiens improbables.
Le roman rock'n'roll flirte alors carrément avec la road novel.Chemin faisant, la galerie de portraits picaresques du premier opus s'ouvre à toute une faune pittoresque évoluant autour de la musique et de ses à-côtés. Musicos déjantés et routards déglingués, esthètes vagabonds et autochtones rebelles, tenanciers extravagants et voyageurs insolites.
Un accident les mêle malgré eux à une embrouille politique. La pression de la police secrète marocaine les incite à rentrer en France. Début mai 1968. Le moment idéal pour vivre de nouvelles aventures... Qui finiront dans un dancing de la côte où ils se produisent tout l'été. Avant que Nickie la « châtelaine » délurée resurgisse du passé de Kriss, au moment où Izzou se lasse de la vie de bohème.
Roman d'amour plus érotisé que le premier opus, normal le personnage principal n'a plus 16 ans mais va sur ses 20 ans, et ses copines itou.
Et comme dans Picarock'n'roll, la musique carillonne entre les pages d'un récit témoignant d'une époque où la jeunesse invente une nouvelle façon de vivre tandis que la déferlante libertaire renverse les derniers tabous.Disponible sur Amazon : http://www.amazon.fr/dp/B00N7UDPQ6
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̶ « Kradock », c'est un nom sympa !
̶ Juste un mot valise associant radoub et dock K... On est à proximité de l'un et de l'autre.
̶ N'empêche, il fallait le trouver. En plus, Craddock, c'est vrai nom de Gene Vincent.
Amusante coïncidence. Parrainage involontaire. Loin de toute référence rock. Les créateurs du cabaret caraïbe initial ont hissé à bloc cette oriflamme cousue dans la provocation, tel un fanion d'abordage claquant à la gueule des critiques mal embouchés.Le « Kradock » est un ancien garage-concession de camions désaffecté, au milieu d'autres bâtiments industriels en faillite. Murs lépreux, volets condamnés, toitures effondrées, cheminées fracassées. Un univers déliquescent hanté par des clochards, des chats de gouttières et des chiens errants.
Pas de risque que les voisins se plaignent du tapage, du remue-ménage et des allées-venues. La mode n'est pas encore à la réhabilitation des usines décaties transformées en lofts.À l'intérieur de la boîte, encore presque vide, un pianiste a mis à l'air les boyaux de son piano droit et en tripatouille les chevilles à l'aide d'une clé d'accord. Le gars cogne plusieurs fois sur la même touche, tourne sa clé, et lorsqu'il a l'air satisfait du son, passe à la note suivante.
Ce travail requiert une louable virtuosité, mais mon admiration pour sa technique est distraite par une pièce rare : un Hammond B 3 trônant à l'autre extrémité de l'estrade. Un orgue à lampes en bois verni, une pièce de pure légende, dont les deux claviers superposés produisent des soufflements feutrés et pénétrants, le « langage des anges ». Capable d'arracher des sanglots à un sociopathe.Les modulations de ces sons, parfois semblables à ceux des chorales médiévales sculptant leurs notes dans l'extase, sont générées par un fabuleux ampli au double diffuseur rotatif. L'ensemble, pédales comprises, constitue une authentique merveille de deux quintaux à laquelle on rend hommage, assis sur un vénérable banc de prière importé de la nef des fous d'une église hallucinée.
Count Basie, Rhoda Scott, Booker T. Jones qui accompagnait Otis Redding, et Jimmy Smith ont été des pionniers. Des parangons aussi, du style Hammond. Dont les lettres de noblesse furent confirmées par Billy Preston qui jouera avec les Beatles, Alan Price leader des Animals, et Ray Manzanek des Doors. Avant que Matthew Fisher des Procol Harum en fasse l'outil déterminant de « Water shade of pale » leur succès planétaire de cet été 1967.
Les doigts me démangent rien qu'à l'idée d'en effleurer les touches...
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Un percussionniste marocain apporte son matériel sur une brouette. Une entrée en scène sortant de l'ordinaire et qui se remarque. De nous, pas de l'assistance pour qui cette représentation est des plus banales.
Le gars dépose précautionneusement sur l'estrade ses tebilats, des tambours dissymétriques jumelés, reliés entre eux par des liens de cuir. La surface de percussion est constituée de peaux de mouton parcheminées.
̶ Ça change des skins de frappe en synthétique, observe sentencieusement « Moulinex » même si les membranes naturelles ont encore largement cours chez nous.Pendant que nous échangeons ces commentaires, le batteur indigène ajoute à son attirail une darbouka. Il s'agit d'une poterie de forme cylindrique, décorée de motifs géométriques finement colorés, resserrée en son milieu tel le ludion d'un yo-yo de jongleur. La darbouka est recouverte d'une peau de chèvre tenue par des lacets. Quoiqu'on puisse en jouer debout, en la tenant sous son aisselle, le musicien la case à côté des tebilats, avant de s'asseoir derrière. Puis il demande à Hakim :
̶ Attini al bendir !
̶ Yhââ, nsitou !Le patron, qui nous a aimablement cornaqués dans le glossaire et les caractéristiques des instruments de musique orientale, nous traduit ce dialogue spontanément :
̶ Rachid m'avait demandé de lui trouver un autre tambourin, le bois et les fibres du sien ont travaillé à cause de l'humidité, et il n'est plus satisfait du son. Mais j'ai oublié. Je l'ai juste mis à sécher sur la terrasse. Avec le soleil et le vent, ça devrait aller.
Ledit Rachid qui comprend parfaitement le français, hausse les épaules et rétorque, résigné :
̶ Safi, safi... Va-le chercher !Je suis curieux d'entendre ce que va donner ce mariage insolite des percussions traditionnelles, dont les origines remontent à l'antiquité, à un piano électrique de jazz-rock-pop. Et pas n'importe quel clavier. Un Wurlitzer Série 100. Réplique de celui sur lequel le Genius a composé : « What'd I Say » en live !
Une sacrée référence. Repeint en mauve. Un régal pour les yeux et les oreilles. Il dispose de son propre ampli Fender à lampes de 40 watts, dans une grosse boite en bois rouge qui évoque davantage une T.S.F des années atomiques de l'immédiat post-Hiroshima qu'un accessoire vintage pure rock.Hakim revient avec une espèce de caisse claire creuse en bois blanc. Avant de la remettre à Rachid, il la retourne pour nous montrer et explique :
̶ Voyez à l'intérieur, sous la peau de chèvre il y a des cordes en boyau. Quand on frappe le bendir comme il faut, elles vibrent pour accentuer les basses.
̶ Donne ! Exige le musico qui s'impatiente.
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1964 : Kriss et Marif vont sur leurs 16 ans. Chanteur de rock'n'roll pour princesse fantasque. Unis par un amour fusionnel.
Mais ils n'ont ni les mêmes amis, ni le même mode de vie. Le conflit est la situation "normale" entre eux L'armistice une sorte de bizarrerie. Au mieux une trêve, le temps de préparer la guerre suivante...
Quelle importance, tant que le mélange des corps les préserve de la dislocation ?1967 : cette passion tumultueuse ponctuée de provocations réciproques se désintègre dans un cataclysme émotionnel dont ils ne se sont jamais tout à fait remis.
2007 : elle retrouve sur Internet son ancien rocker qui a traversé la vie en touriste sans jamais poser ses bagages. Leur relation reprend au point où ils l'avaient laissée. D'une querelle à l'autre, d'une réconciliation à la suivante, slalomant entre haine et étreintes, confondant pardons et passion, ils traversent à nouveau les mois de leurs émois.
Leur nouvelle histoire durera 3 ans comme la première fois.
Jusqu'à ce que la mort les sépare...Du sous-Love Story diront les esprits chagrins, Vince Maribor n'est pas Erich Segal... Et après ? Doit-on pour autant bouder son plaisir et renoncer à se plonger dans un bain de jouvence ? D'autant que ce n'est pas, mais alors pas du tout, une romance à l'eau de rose !
Ebook récent chez Amazon (le premier chapitre est offert) http://www.amazon.fr/gp/product/B00KVD1NIE?*Version*=1&*entries*=0
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Jeudi 11 juin 1964. Cette fois c'est décidé. Je vais jouer comme Vince Taylor. Sans prévenir Jacky allergique à toute expression rebelle. Même quand le travers “équipée sauvage” n'est que simple posture.
Certes, j'ai apporté un peu de l'esprit du Golf Drouot dans sa boîte à flippers et scopitones. Et son tiroir caisse en tinte de bonheur. Mais le taulier a lu des horreurs sur les rockers-casseurs dans "Ici Paris" et "France Dimanche".La folle nuit de la Nation, le premier grand concert de rock gratuit organisé le 22 juin 1963 par "Salut les Copains" est encore dans toutes les mémoires. C'était il y a un peu moins d'un an. Les loubards de Belleville n'étaient pas invités et ils ont gâché la fête. Avant et après ces événements, il y a eu des fauteuils démolis dans de vétustes cinémas de quartier qui tentaient de se refaire une santé en produisant des groupes de rock sur leurs scènes mitées. Mauvais pour l'image tout ça. Surtout dans une petite ville de province assoupie où les bedeaux et les culottes de peau tiennent le haut du pavé.
À Montayssan, des rockers locaux font vibrer de leurs riffs stridents les jeudis et dimanches après-midi. À la frontière de deux mondes. Où l'ancien résiste obstinément au nouveau. Les soirées dansantes du samedi soir sont toujours engluées dans le tango, le paso, la valse et le cha-cha-cha. Que des musiques de vieux pour des jeunes arriérés, portant pantalon de tergal et chemise de bûcheron à carreaux. Avec une cravate à élastique de travers et des vestons à épaulettes lors des grandes occasions.
Jacky accepte le rock'n'roll dans son établissement pompeusement baptisé "Casino de Tukkow".
Il croit que ça sonne américain, cette déformation du lieu-dit : tuc haut en gascon, grande dune en français. Dans un pays plat où la moindre colline figure une montagne, l'exagération méridionale n'a pas besoin d'en rajouter.Jacky se voit moderne. Pourtant pas loin d'accoster au quai de la quarantaine. Déjà ventru et chauve. Bientôt ce sera un croulant. Help ! Le temps presse ! Il veut bien du rock du moment que ça rapporte, mais à dose homéopathique. Surtout pas dans le style “blouson noir”. Néanmoins, je vais violer le tabou. Un crime prémédité.
D'abord seul sur l'estrade de guingois, tout de noir vêtu, jeans noirs, chemise de soie noire, boots noires à boutons argentés, je plaque un arpège furieux sur ma copie belge de la légendaire Gibson Les Paul. Un ersatz de guitare vintage acheté à la veuve d'un musico de bals de cambrousse, victime d'une plaque de verglas.De mon pas de tir, lancement du missile a capella :
Welllll be-bop-a-lula she's my baby,
Be-bop-a-lula I don't mean maybe...Au premier "baby", Claude à la basse et Julien à la batterie assènent avec brio la mesure suivante. Simultanément, le rideau rouge fripé actionné par Jeannot le factotum s'ouvre au ralenti. Effet garanti. Les étamines du coquelicot des “Merveilles de la Nature” de Walt Disney découvrant leur pistil.
Mes acolytes se contorsionnent, secoués par une frénésie électrique raccordée au tempo. Et je commence à m'ébrouer. La chorégraphie d'un dauphin rieur surfant la crête d'une déferlante.
Be-bop-a-lula she's my baby
Be-bop-a-lula I don't mean maybe
Be-bop-a-lula she's my baby love,
My baby love, my baby love.
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Arrive le grand soir.
La salle est comble. Au moins 500 personnes. Le tirage au sort nous a attribué un bon numéro, nous sommes appelés vers la fin. Après le rastaquouère qui s'en est finalement mieux sorti que l'émule d'Isabelle Aubret. Elle a fait un mauvais départ et a eu de la peine à retrouver le ton juste. Derrière nous, il y aura les jumeaux qui seront minables, avec des couacs, des hésitations et des trous de mémoire. Un désastre pour mieux nous mettre en valeur. Pour les autres, on alterne entre insignifiants et insipides, dérisoires et ridicules. Des chanteurs de salles de bains.
Normalement, le public devrait se souvenir de nous. En bien, cela va sans dire.Les sunlights nous aveuglent, nous sommes impressionnés par le vide sidéral qui s'étend devant nous, inquiétant. Pareille audience est tout à fait inhabituelle. Il n'y a jamais eu plus d'une centaine de spectateurs au casino de Tukkow les jours d'affluence.
On a beau frimer pour se donner du courage, nous avons peur de cette foule imprévisible, insaisissable, qui semble vouloir nous happer et dont nous ignorons quelles seront les réactions.
Tandis que le maître de cérémonie, un pingouin bègue mal à l'aise dans son smoking élimé présente le "Speedy Kriss Trio" un pseudo dans l'air du temps inventé pour un usage unique, je rappelle mezzo voce à mes acolytes :
- Concentrez-vous et jouez, bougez comme au hangar. Oubliez les gens qui nous regardent.Le tempo lent mais bien marqué assure un décollage d'anthologie. Sans se laisser déconcentrer par les lazzi salaces lancés par un ramassis de péquenots tout émoustillés de voir Marie-France onduler dans sa robe gitane qui lui colle aux seins et au bassin. Ses bras déliés et ses cheveux voltigeant en auréole dessinent des arabesques éthérées en parfaite harmonie avec la musique comme si elle ne faisait qu'une avec la chanson. Une apparition à damner un Saint.
Yes it's gonna be cold, lonely summer
But I'll fill the emptiness
I'll send you all my dreams
Everyday in a letter sealed with a kiss.Au bout de vingt secondes, les projos s'attardent anormalement sur elle, mais loin de l'intimider cela semble la transcender. La rendre plus sûre d'elle. Plus belle, plus désirable, plus somptueuse. Comme si tous ces regards graveleux fixés sur sa plastique sculpturale confirmaient son nouveau pouvoir, pressenti et désormais assumé. Soulevant pour la petite fille qu'elle est encore la barrière marquant la frontière des territoires oniriques où des reines libertines disposent hardiment de leurs chevaliers servants.
Et dire qu'à cette heure-ci, ses parents la croient sagement endormie dans son petit lit douillet...
I don't want to say goodbye for the summer
Knowing the love we'll miss
Oh let us make a pledge
To meet in September
And seal it with a kiss.Soudain je réalise qu'un silence quasi-religieux s'est appesanti sur l'auditoire.
On n'entend plus les cliquements des verres, ni les chuchotements ou les gloussements du public. Les serveurs ont arrêté de slalomer entre les tables. Le solo instrumental appuyé par les chœurs résonne comme dans une église. Majestueux et envoûtant.
La partie n'est pas loin d'être gagnée.
Surtout rester concentré jusqu'à la fin.
I'll send you all my love
Everyday in a letter
Sealed with a kiss,
Sealed with a kiss...Voilà c'est fini pour nous. Un déferlement d'applaudissements récompense notre prestation. Marie-France, à peine étourdie par les bravos, est rayonnante. Elle d'ordinaire plutôt réservée en public, envoie force bises à la cantonade en secouant son tambourin tel un trophée de chasse. La chrysalide devient papillon.
Malgré ça, les 500 balles nous filent sous le nez. Nous serons seconds avec le prix de consolation de deux cents francs. Derrière l'espèce d'emplâtre ridicule qui roucoulait son air d'opéra. Mais il avait eu l'habileté d'amener une claque nombreuse et tumultueuse. Et de soudoyer le loufiat chargé de remettre l'applaudimètre à zéro entre deux candidats.
Erreur de jeunesse, je l'avais sous-estimé. Mais j'ai au moins appris une chose dont je ferai bon usage dans ma vie à l'avenir : le travail et le talent ne suffisent pas à assurer la fortune. Si l'on veut y parvenir, il ne faut pas hésiter à tricher. Tout le monde le fait. Il est seulement interdit de se faire prendre. Aurais-je invité tous les marins pêcheurs que je connais, une bonne douzaine de types éméchés vociférant à tue-tête, avec le catcheur velu et tatoué près de l'applaudimètre, et le tour était joué.
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Une abondante littérature s'est construite autour du rock. Le plus souvent il s'agit d'ouvrages spécialisés à la gloire de tel ou tel artiste ou groupe.
Cela peut intéresser leurs fans, en tant que témoignages ou documentaires, mais la dimension romanesque en est absente. Même si des biopics réussis parviennent à lier des anecdotes pour en faire une histoire.À l'inverse, d'excellentes fictions ont été produites. Hélas, leurs auteurs ont reconstruit un monde qu'ils n'ont connu que par ouï-dire. Et ceux qui ont vécu cette époque épique de l'intérieur, relèvent comme un fumet d'imposture. Qui passe mieux quand le récit est noyé dans les frasques d'un humour décalé qui réconcilie uchronies et anachronismes.
Or je suis un grand amateur de romans réalistes. Cela n'exclut pas des personnages picaresques, des intrigues loufoques, des situations sortant de l'ordinaire et des dialogues surréalistes... Mais toute histoire imaginaire heurtée, saccadée, excessive dans le plus pur esprit Rock'n'Roll doit rester cohérente dans ses incohérences. Au moins par rapport aux standards baroques de l'époque.
Ces récits se veulent picaresques et rock'ambolesques à la fois, comme les titres le suggèrent. Ils brossent des fresques dans lesquelles toute la génération des sixties peut se retrouver avec ses délires, ses révoltes, ses illusions, ses excès et ses victoires indociles sur les convenances colportées par les "croulants", les profs, l'armée et le prêt-à-penser des média.
Le pitch du premier opus est doublement tendance. Nostalgique et cybernétique. Entremêlant le tsunami du rock'n'roll submergeant nos vieilles provinces confites en dévotion au début des années soixante, et la déferlante contemporaine des retrouvailles tardives sur Internet... 40 ans après et des poussières !
Le second rapporte de façon réaliste le mal-être d'une jeunesse qui s'ennuyait avant mai 1968 et cherchait l'évasion autant à travers les voyages intérieurs que via des exils géographiques. Sans la fantaisie de personnages extravagants et l'humour déjanté de musicos vagabonds qui s'entrecroisent au fil des pages, on pourrait presque évoquer un document ethnologique !
Dans les deux cas, il s'agit de livres où la musique sonne entre toutes les pages. Et qui donnent envie d'aller en cueillir les notes chez Youtube, au gré des citations de l'auteur. Parce que bouquiner en silence de tels ouvrages serait une hérésie !
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